Lu sur cet article:

En réalité, le rapport de SOS Homophobie, aussi neutre en la matière que Monsanto quand il teste ses semences, sur lequel l’hebdo (Le NouvelObs) s’appuyait disait ceci dans le détail : « Si la moitié des témoignages rapportent des insultes, 122 cas d’agressions physiques, (soit 30 de moins qu’en 2011), ont été signalés. »

Dans le même rapport, on pouvait lire des perles de cet orient-ci : « Anaïs, 17 ans, nous signale que lors de la manifestation d’opposant-e-s (sic) au mariage pour tou-te-s (et re-sic) du 17 novembre à Lyon, elle a vu des homosexuel-le-s (et dix de der) se faire frapper à coups de barre de fer. » Apparemment, elle est la seule. Mais cela n’empêche pas le rapport d’intégrer ce témoignage parmi les autres.

Un an après son apparition, il apparaît pourtant à l’observateur que la Manif pour tous et les mouvements affluents ne sont responsables d’aucune violence, et certainement pas à l’encontre des homosexuels, qui n’ont jamais été aussi bien traités dans les franges bourgeoises de la société française. Tout au plus pourrait-on lui imputer, et de manière bien indirecte, la responsabilité du pugilat opposant trois skins au patron du « Vice-versa », bar gay de Lille. C’est bien maigre, et il est difficile de nier que les skins, comme les jeunes-de-cité-qui-patata, n’ont jamais eu besoin de la Manif pour tous pour jouer du bourre-pif aviné.

On espère que Wilfred De Bruijn et son camarade se sont bien remis de leurs blessures et de leur traumatisme. On espère aussi qu’un jour ils présenteront des excuses.