Homosexuel, bisexuel ou hétérosexuel… De nombreux chercheurs ont essayé et essaient encore de trouver les origines de nos orientations sexuelles. Du déterminisme génétique aux explications psychanalytiques, petite revue des certitudes …

Diverses études sociologiques permettent d’affirmer que l’homosexualité existe dans toutes les sociétés. Le pourcentage de personnes à orientation homosexuelle est à peu près le même dans toutes les sociétés et à travers toutes les époques. En clair, le comportement homosexuel est universel et a toujours existé. Selon les statistiques, l’homosexualité exclusive touche environ 3 % de la population. Proportion à laquelle il faut ajouter les personnes ayant des orientations bisexuelles ou homosexuelles occasionnelles.

En 1991, le docteur Le Vay, neurologue à l’Institut Salk aux Etats-Unis publiait une étude anatomique sur une partie du cerveau (l’hypothalamus) de 41 sujets décédés de diverses affections parmi lesquels 16 étaient homosexuels. Il releva alors qu’une minuscule structure appelée INH3, connue pour être active dans le comportement sexuel des mammifères, était deux fois moins volumineuse dans les cerveaux des personnes homosexuelles étudiées.

En 1993, une autre équipe médicale, dirigée par Dean Hamer, tentait de démontrer le caractère génétique de l’homosexualité, suggérant une particularité sur le bras long du chromosome X, transmise uniquement par la mère, et qui serait plus fréquente chez les personnes homosexuelles.

Une autre équipe américaine a tenté de mettre en évidence une association entre le schéma de la main masculine et le comportement sexuel. Sous l’action des hormones mâles, les hommes ont un index plus court que l’annulaire. Or, selon les auteurs, les femmes homosexuelles auraient une main possédant ces caractéristiques masculines !

Malheureusement, réalisées sur un nombre faible de patients, ces études n’ont pas apporté la moindre preuve du caractère constitutionnel de l’homosexualité. A chaque fois que des chercheurs ont tenté de les refaire, ils n’ont jamais réussi à obtenir les mêmes résultats. De son côté, la psychanalyse a largement interprété l’homosexualité et le processus de constitution de l’identité sexuelle, avec des analyses différentes selon les écoles (freudienne ou lacanienne).

Ghislaine Trabacchi – Juin 2000

Une équipe de chercheurs dirigée par le Docteur Kenneth Kendler du Medical College of Virginia vient de publier les résultats d’une recherche* qui montrerait une possible transmission génétique de l’homosexualité. Mais les données de l’étude restent pour le moins discutables, car là encore quantitativement faible. Sur les 50 000 familles dont les données étaient rendues disponibles par la Foundation Midlife Development, l’équipe de Kenneth Kendler a examiné les comportements sexuels de 794 paires de jumeaux et 2 907 couples de frères et soeurs. Sur cet échantillon, 2,8 % des personnes interrogées étaient homosexuelles ou bisexuelles. Parmi les 324 couples de vrais jumeaux (même patrimoine génétique), 6 reconnaissaient être tous les deux homosexuels ou bisexuels et 19 que l’un des deux était homosexuel alors que son binôme ne l’était pas. A partir de ces données, les conclusions des chercheurs dans l’American Journal of Psychiatry furent les suivantes : un vrai jumeau sur trois serait homosexuel quand son frère l’est, soit 31,6 % des jumeaux homozygotes, alors que dans le cas des faux jumeaux du même sexe le chiffre serait de 13,3 % ; et de 8,3 % si l’on considère tous les faux jumeaux. Et de conclure que : « les facteurs génétiques peuvent avoir une grande influence sur l’orientation sexuelle ». Enfin, si Kenneth Kendler reconnaît que le rôle des gènes joue « en interaction avec des facteurs environnementaux », on ne voit pas bien en quoi l’étude démontre la part des deux phénomènes… Surtout quand on sait à quel point les relations entre jumeaux, vrais ou faux sont différentes, ne serait-ce que pour des raisons symboliques ou de représentations parentales et sociales…

Joseph Berger, professeur de psychiatrie à l’université de Toronto écrit : » Je n’ai jamais rencontré personne possédant une ‘homosexualité innée’. Cette notion a été la position politique des activistes gais proclamés depuis longtemps, dans le but de promouvoir l’acceptation de l’homosexualité comme une expression alternative de la sexualité humaine saine et de valeur égale. Ce point de vue à une base scientifique qui vaut zéro même si ses promoteurs s’accrochent à la plus petite miette d’atroce recherche dans leurs tentatives de justifier cette notion. »(Letter, Globe and Mail, February 26, 1992.)

S’il était vrai que l’homosexualité soit innée, alors, un calcul basé sur la reproduction génétique ou sur la sélection naturelle suggère que leur nombre diminuerait rapidement ou n’augmenterait simplement pas puisqu’ils ne se reproduisent pas !

L’argument « l’homosexualité est naturelle » ne fonctionne pas non plus, simplement parce que de nombreuses choses qui sont mauvaises pour nous ou mauvaises pour la société sont naturelles. Plusieurs cancers sont naturels. Les maladies de cœur sont naturelles, la tuberculose est naturelle ainsi que les maladies transmises sexuellement. La société n’a pas à encourager ou à protéger des choses pour la simple raison qu’elles sont » naturelles « .Au contraire, elle doit démêler ce qui est naturellement bien de ce qui est naturellement mauvais et ainsi organiser son auto protection, que ce soit contre des menaces physiques, sociales ou morales.

Irving Bieber soutient que dans aucun des cas qu’il a traité ou étudié, il n’a vu une relation père-fils normal. Un psychiatre de Toronto a déclaré que les homosexuels qu’il a traités ont eu des » relations non satisfaisantes » avec leurs parents. Près de 40% des lesbiennes ont une mère morte ou divorcée.

La psychologue britannique Elizabeth Moberly prétend de façon fort convaincante que » le besoin d’amour homosexuel est essentiellement une recherche d’affection parentale « . Elle écrit que » le facteur général dans tous les cas est le besoin qui aurait du être comblé par un attachement parent-enfant, et qui reste encore à combler. Les homosexuels recherchent l’accomplissement de ce besoin normal d’attachement, qui a été anormalement négligé au cour du procédé de croissance » Si Moberly a raison, à partir de la pression féministe/égalitaire pour les garderies universelles nous pouvons nous attendre à des conséquences extraordinaires inattendus….

En 1985, l’Institute for the Scientific Investigation of Sexuality (ISIS, renommé Family Research Institute en 1989) a trouvé que 97% des hétérosexuels mâles et femelles ont déclaré que leur première expérience sexuelles fut hétérosexuel, alors que 85% des homosexuels mâles et 29% des lesbiennes ont dit que leur première expérience fut homosexuel ou bissexuel.

Une population humaine peut devenir homosexuelle sous certaines conditions extrêmes. Par exemple, un groupe de jeunes enfants sans connaissance sexuelle, élevés sur une île déserte par un homosexuel finiront probablement par préférer le comportement homosexuel. En d’autres termes, il est très possible d’entraîner une jeune population à aimer le comportement homosexuel. Ce qui empêche cela d’arriver sur une grande échelle sont les sanctions sociales contre cela. Les sociétés font disparaître intentionnellement le comportement homosexuel pour que de telles situations extrêmes ne puissent se produire.

Il est possible que dans toutes les sociétés, des gens aient des prédispositions de toute sorte et des appétits bizarres ou des comportements homosexuels, suicidaires, alcooliques, tueurs, voleurs, colériques, ou à mauvais caractère. Ça a toujours été comme ça, et ça le restera.

Lu ici